TABLEAUX MODERNES
Lundi 30 juin 2025 à 14h à Drouot, salle 7
dont une huile sur toile par Franz Roubaud
Franz ROUBAUD (1856-1928)
Caravane d’Asie centrale en route vers la Mecque
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Annotation « Victor Stoeffler, Gérardmer, Vosges » sur le châssis au dos
59 x 88 cm
40 000 – 60 000 €
Provenance :
Collection Victor Stoeffler, puis par descendance à l’actuel propriétaire.
Franz Roubaud
Peintre d’histoire et de bataille d’origine française, Franz Roubaud naît en Empire russe, à Odessa, où se sont installés ses parents, commerçants marseillais. En 1877, il part pour l’Allemagne où il étudie à l’Académie des beaux-arts de Munich avec, pour maître, Joseph von Brandt. Il rejoint ensuite l’Académie impériale des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, où il s’impose comme maître des tableaux panoramiques de batailles historiques et reçoit des commandes des tsars Alexandre III et Nicolas II. Ses nombreux voyages le conduisent jusqu’au Caucase et en Asie centrale, des régions qui laisseront une empreinte profonde sur son imagination artistique. En 1913, peu avant la Première Guerre mondiale, Roubaud quitte l’Empire russe pour Munich où il s’installe définitivement et poursuivra son œuvre jusqu’à la fin de sa vie.
À la fin du XIXe siècle, de nombreux habitants de l’Asie centrale entreprenaient le pèlerinage à La Mecque, un voyage sacré pour les musulmans. Ce pèlerinage, appelé hajj, était considéré comme un acte religieux d’une grande importance, attirant des pèlerins venant de régions lointaines, notamment de l’Empire russe. Pour faire face aux dangers des routes, les voyageurs se regroupaient souvent en caravanes, qui assuraient entraide et protection. Bien que les conditions de voyage fussent difficiles, avec des itinéraires traversant des déserts et des montagnes, le pèlerinage à La Mecque restait un événement central dans la vie spirituelle des peuples d’Asie centrale.
Victor Stoeffler
Pionnier de l’aviation et passionné de mécanique dès son jeune âge, Victor Stoeffler, originaire de Strasbourg, découvre l’aviation en 1910 et obtient son brevet de pilote en 1912 avant d’établir un record du monde en 1913 pour la plus grande distance parcourue en 24 heures : 2 160 km sur un Aviatik biplan. Après la guerre, il s’installe de nouveau à Strasbourg où il fonde une fonderie et s’investit dans l’industrie locale, laissant son nom à une rue de sa ville natale.